La relance du lac de Madarounfa au Niger a commencé, avec le lancement de la campagne de revitalisation du lac par le ministre de l’Environnement, de l’Hydraulique et de l’Assainissement, le Colonel Abdoulaye Maizama.
La raison de ce choix est que le lac s’assèchera complètement début 2024 en raison du changement climatique, des variations des conditions météorologiques et du remplissage du lit du lac. Dans le cadre de cette campagne, un total de 11 900 poissons de 6 espèces différentes ont été relâchés dans l’étang et une production annuelle de 262 tonnes est visée, générant un revenu d’environ 262 millions de FCFA.
L’objectif principal de la campagne est d’augmenter les revenus de tous les acteurs du secteur de la pêche en diversifiant les espèces de poissons et en augmentant la production dans les écosystèmes aquatiques à travers le pays. En outre, les objectifs de la campagne sont d’attirer l’attention sur l’importance de la pêche en étang en termes de sécurité alimentaire, de sensibiliser les communautés, de démontrer les techniques de pêche lors du lancement officiel et de permettre l’échange d’informations entre la communauté de pêcheurs et d’autres acteurs du secteur sur la protection de l’environnement.
S’exprimant lors de la cérémonie de lancement, le ministre Maizama a déclaré qu’il existe environ 410 000 hectares de zones d’eau propices à la pêche au Niger et que, selon des recherches, plus de 70 000 personnes pratiquent la pêche comme source de revenus. Le secteur de la pêche, qui contribue à hauteur de 4,6% à l’économie nigérienne, joue également un rôle important dans la lutte contre la pauvreté et dans la garantie de la sécurité alimentaire. Le ministre a déclaré que le développement durable de ce potentiel contribuerait davantage à la création d’emplois et de revenus dans le pays.
Cependant, le ministre Maizama a souligné que les ressources en eau sont confrontées à divers problèmes qui menacent leur potentiel de pêche. Ces menaces comprennent l’envasement des lits des lacs, la prolifération de plantes aquatiques envahissantes, les sécheresses prolongées et la surexploitation des ressources.
Le ministre de l’Environnement, de l’Hydraulique et de l’Assainissement, le Colonel Abdoulaye Maizama, a souligné trois raisons principales pour le choix du lac de Madarounfa dans le cadre de cette campagne de revitalisation. Tout d’abord, l’objectif principal est de sensibiliser aux conséquences du changement climatique. En deuxième lieu, il est prévu de favoriser la prolifération de certaines espèces de poissons comme les cichlidés, latidés, bragidés et claridés, afin de relancer le potentiel halieutique du lac.Enfin, un appel à l’action a été lancé pour protéger le lac Madarounfa, site Ramsar en particulier, et les autres zones humides du Niger en général, afin de préserver les rôles écologiques, les services et l’équilibre écologique du lac.
Le gouverneur de la région de Maradi, Mamane Issoufou, a exprimé son plaisir d’accueillir une campagne aussi importante dans le lac Madarounfa, qui constitue la plus grande zone d’eau de la région et est protégé en tant que site Ramsar depuis 2019. Déclarant que cette nouvelle activité d’empoissonnement est d’une grande importance pour revitaliser la population de poissons du lac, le Gouverneur a ajouté qu’il espère que la communauté respectera les périodes de chasse pour la croissance saine des espèces de poissons.
