La finale du concours écrit « Plume Humanitaire » sur le droit international humanitaire (DIH) a eu lieu le 12 décembre 2024 au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi à Niamey. La cérémonie de couronnement du lauréat de cette première édition a été marquée par la remise du premier prix à Boubacar Abdou Abdoul Djalilou de l’Université UASTM.
Sous le patronage du Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme et représentée par le Secrétaire général, la compétition a été organisée par « La Plume Humanitaire » en collaboration avec l’Acteurs Rencontre pour la Promotion et le Respect du Droit International Humanitaire et des Droits de l’Homme (RASAPRES DIH DH), avec le soutien financier de la Suisse.
Un concours mettant en lumière l’importance de la recherche juridique et du dialogue face aux défis contemporains
« Plume Humanitaire » est un concours qui met en avant l’importance de la recherche juridique, du dialogue et de la créativité face aux défis contemporains. Le concours a réuni des candidats issus des facultés de droit de six institutions, comprenant des universités publiques et privées, ainsi que des écoles et instituts supérieurs du pays. Parmi les participants figuraient 12 étudiants, jeunes juges de paix et contrôleurs judiciaires sélectionnés selon leur intérêt pour le DIH.
Les participants ont été invités à soumettre un essai de 1500 mots maximum en réponse à deux questions liées aux Conventions de Genève, après avoir suivi une formation de base de deux jours sur le droit international humanitaire dispensée par des experts (avocats, journalistes, professeurs de recherche, personnel du CICR, etc.).
Les résultats et la remise des prix
Après l’annonce des résultats du concours, Boubacar Abdou Abdoul Djalilou de l’Université UASTM a remporté le premier prix, tandis qu’Ali Adamou Abdou la Malik de l’Université UMEF a décroché la deuxième place, et Youssouf Ousmane Islam de l’Université de Tahoua a obtenu le troisième prix.
Cette année marque le 75e anniversaire des quatre Conventions de Genève de 1949, ce qui constitue une opportunité pour sensibiliser à la puissance protectrice du DIH et renforcer le respect et l’application de ce droit.
Un hommage aux Conventions de Genève et à leur universalité
Dans son discours d’ouverture, Mme Abdourahamane Aminatou, Secrétaire générale du Ministère de la Justice, a rappelé que les Conventions de Genève représentent un engagement universel envers les principes humanitaires en période de conflit armé, offrant une protection aux civils, aux personnes privées de liberté, aux blessés et à ceux qui ne participent pas aux hostilités. Elle a souligné l’importance de ne pas franchir les limites fixées en temps de guerre.
Elle a ajouté que pour le Niger, ces principes ne sont pas de simples obligations internationales, mais résonnent profondément avec les valeurs et les traditions du pays. Le Niger, en tant que signataire des Conventions de Genève et de leurs Protocoles additionnels, a intégré ces principes dans son cadre juridique national, et les lois islamiques sur les conflits armés, qui préexistent au DIH moderne, promeuvent également des protections fondamentales proches du DIH, telles que l’interdiction de viser les civils, le respect des prisonniers de guerre et l’obligation de soigner les blessés.
RASAPRES DIH DH, acteur clé de la promotion du DIH au Niger
RASAPRES DIH DH, qui est responsable de l’application du DIH au Niger, a souligné dans ses interventions que, depuis plusieurs années, l’anniversaire des Conventions de Genève, soutenu par leurs partenaires, constitue une vitrine importante pour la promotion du DIH dans le pays. Cette année, le concours « Plume Humanitaire » faisait partie des événements commémoratifs organisés à cette occasion.
Mme Céline Maye, Présidente de la Coopération suisse, a également salué et remercié les autorités actuelles, les participants au concours et les partenaires ayant contribué à rendre cet anniversaire du 75e anniversaire des Conventions de Genève si spécial.
Conclusion
La cérémonie a réuni des représentants du gouvernement, des membres du corps diplomatique accrédité au Niger, ainsi que des représentants des forces de défense et de sécurité, soulignant l’importance de l’événement dans la sensibilisation à la protection des droits humains et au respect du droit international humanitaire.