La France a suspendu la mobilité des étudiants avec le Niger, le Mali et le Burkina Faso et a annoncé aux nouveaux étudiants de ces pays qui sont sur le point de commencer leurs études en France qu’ils ne pouvaient pas venir. Les étudiants boursiers actuels qui n’ont pas de visa valide ne pourront pas non plus se rendre en France.
Le gouvernement français a invoqué des raisons de sécurité pour justifier la suspension des visas pour les nouveaux étudiants de ces trois pays. Cette décision a toutefois suscité des critiques en raison de la détérioration des relations diplomatiques entre la France et certaines de ses anciennes colonies du Sahel. La communauté universitaire africaine estime que la France devrait reconsidérer sa décision. Peter Kwasi Kodjie, secrétaire général de l’Union des étudiants de toute l’Afrique, basée au Ghana, a déclaré que si l’organisation comprend le désir de la France d’exprimer sa désapprobation à l’égard des coups d’État militaires, elle est déçue par la décision de la France, qui perturbera les programmes d’études des étudiants de ces pays. (Il y a eu deux coups d’État au Niger en juillet 2023, deux au Burkina Faso en 2022 et deux au Mali depuis 2020. Le dernier coup d’État sur le continent a eu lieu au Gabon en août 2023) : « Ce mouvement semble représenter des tendances coloniales persistantes. Il s’agit d’une attitude à l’égard des pays qui sont perçus comme se rebellant contre la population française. Dans le même temps, il est hypocrite d’exclure le Gabon du champ d’application de la suspension, étant donné que le Gabon, qui connaît une crise politique similaire, n’est pas confronté à de telles mesures punitives. Nous demandons à la France de reconsidérer cette politique de deux poids, deux mesures ».
