Le Comité de Surveillance Macro-Prudentielle (CSM) de la Banque Centrale de Namibie (BCN) a annoncé que la stabilité, la solidité et la résilience du système financier du pays étaient préservées.
Dans un rapport publié, il a été précisé que les secteurs bancaire et non bancaire disposaient de suffisamment de fonds propres et de tampons de liquidité pour absorber les pertes. Il a également été indiqué que l’infrastructure de paiement et les opérations fonctionnaient de manière efficace.
Performance des Secteurs Bancaire et Non Bancaire
Le CSM a souligné les progrès réalisés pour renforcer la résilience du secteur bancaire et résoudre les vulnérabilités du marché immobilier par des politiques macro-prudentielles. Le rapport indique que la croissance économique mondiale devrait rester stable à 3,2 % en 2024 et 2025, soutenue par davantage d’investissements, une faible inflation et des flux commerciaux stables.
Cependant, des risques persistants liés aux incertitudes géopolitiques, aux niveaux élevés de la dette publique et aux vulnérabilités du marché immobilier ont été identifiés. En ce qui concerne la Namibie, la croissance du PIB réel devrait ralentir à 3,5 % en 2024 avant de rebondir à 4,0 % en 2025. Toutefois, des risques à la baisse liés à la sécheresse et à la faiblesse des prix des diamants ont été mentionnés.
Développements dans le Secteur Bancaire
Il a été indiqué que le secteur bancaire avait montré de la résilience au troisième trimestre, avec une augmentation de ses actifs de 3,7 %, atteignant ainsi 181 milliards de dollars namibiens. Bien que les ratios de liquidité se soient améliorés, la rentabilité a diminué en raison de la baisse des revenus nets d’intérêts et de l’augmentation des provisions. Bien que le taux des créances douteuses (NPL) ait augmenté à 5,9 %, ce niveau est jugé gérable, la banque disposant de provisions et de tampons de capital suffisants.
Institutions Financières Non Bancaires et Marché Immobilier
Les actifs des institutions financières non bancaires ont augmenté de 9,0 %, atteignant 486,6 milliards de dollars namibiens, soutenus par l’amélioration des marchés financiers mondiaux et la hausse de la demande pour les produits financiers. Le marché immobilier a, quant à lui, montré des vulnérabilités modérées, telles qu’une faible demande de crédits et une baisse des ventes de logements. Toutefois, il est prévu que les mesures de politique monétaire et budgétaire contribuent à la reprise du secteur.
Conclusion et Perspectives
Le système interbancaire et de règlement de Namibie a bien performé, réduisant les risques de règlement. Le CSM a indiqué avoir pris des mesures réglementaires, notamment des ajustements dans le ratio prêt-valeur (LTV), afin de renforcer la résilience du secteur bancaire et d’aborder les vulnérabilités du marché immobilier.
Le Comité a précisé qu’aucune nouvelle intervention macro-prudentielle n’était nécessaire à ce stade, mais que le suivi des risques et des conditions continuerait afin de garantir la stabilité et la résilience du système financier.
