Les manifestants exigent que les pays riches paient une part équitable du financement climatique lors des négociations de la COP29

50 manifestants se sont rassemblés à l’entrée du lieu de la COP29, appelant les pays riches à respecter leurs engagements financiers.

Newstimehub

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14 Nov, 2024

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Près de 50 manifestants se sont réunis à l’entrée du lieu de la COP29 pour appeler les pays riches à honorer leurs engagements financiers en matière d’adaptation et d’atténuation du changement climatique dans le Global South. Alors que les négociations de la COP29 se poursuivent, les activistes soulignent l’urgence d’un financement climatique juste et équitable qui prenne en compte les émissions historiques et évite d’aggraver l’endettement des pays en développement.

Représentant ActionAid International, Teresa Anderson a insisté sur le lourd fardeau financier et environnemental auquel le Global South est confronté en raison des catastrophes climatiques. Son message fort a mis en lumière l’urgence de réformer le financement climatique, en déclarant : « Le Global South paie le prix des inondations, des sécheresses, de la montée du niveau de la mer… Et ils tentent de s’adapter aux impacts futurs. Au-delà de cela, ils doivent de quelque manière que ce soit payer pour réduire et adopter les technologies vertes, mais ils ne peuvent pas le faire. »

Les manifestants affirment que les pays riches, qui sont responsables de la majorité des émissions historiques de gaz à effet de serre (GES), doivent faire davantage que proposer des crédits ou des investissements privés déguisés en financements climatiques. Anderson a critiqué le fardeau financier des crédits supplémentaires apportés au Global South, en déclarant : « Il est vraiment important que les pays riches cessent d’essayer de soutenir le Global South avec plus de crédits ou d’investissements privés… »

Colonialisme Climatique et Apartheid Climatique

Les activistes de la COP29 ont mis en lumière les notions de « colonialisme climatique » et d’« apartheid climatique ». Le colonialisme climatique désigne la manière dont les nations riches exploitent les ressources du Sud global pour mettre en œuvre des solutions climatiques, souvent en donnant priorité aux profits plutôt qu’au bien-être des communautés locales. Les pressions exercées par le Global North pour des projets de reforestation ou d’énergies renouvelables dans le Global South entraînent parfois des déplacements forcés de communautés indigènes, exacerbant ainsi les inégalités historiques.

L’apartheid climatique souligne l’impact de l’inégalité de richesse sur la résilience face aux impacts du changement climatique. Les pays riches sont mieux équipés pour s’adapter aux menaces climatiques, tandis que les pays plus pauvres portent le fardeau de la crise climatique avec moins de ressources pour reconstruire et protéger leurs communautés. Cette inégalité conduit à des niveaux croissants de pauvreté, de déplacements forcés et de pertes d’infrastructures dans le Global South.

Appel à des Solutions Climatiques Justes

Les manifestants appellent les négociations de la COP29 à se concentrer sur un financement pour « pertes et dommages » destiné à soutenir les pays qui n’ont pas les ressources nécessaires pour faire face aux catastrophes climatiques. Bien que la création d’un fonds pour les pertes et dommages ait constitué un progrès significatif l’année dernière, seulement environ 700 millions de dollars ont été promis, bien en deçà des 580 milliards de dollars estimés nécessaires d’ici 2033.

Les défenseurs de la justice climatique insistent sur le fait que toute solution au crise climatique doit inclure les voix du Global South, des communautés indigènes et des défenseurs de l’environnement en première ligne. Ils affirment que ces groupes, qui ont contribué le moins aux émissions de gaz à effet de serre, possèdent des connaissances inestimables pour l’adaptation au changement climatique.