Le tribunal somalien a ordonné l’arrestation du leader de Jubaland, Ahmed Mohammed Islam, surnommé Madobe.
Un tribunal somalien a ordonné l’arrestation du leader de Jubaland, Ahmed Mohammed Islam, surnommé Madobe, pour « crimes contre l’humanité » et « trahison ».
Le parquet somalien, par l’intermédiaire du ministère public, a soumis une requête au tribunal régional de Banadir demandant un mandat d’arrêt contre Madobe pour ces accusations.
Le tribunal situé dans le sud-est du pays a approuvé mercredi la demande du parquet.
Selon le ministère public, Madobe, âgé d’une soixantaine d’années, aurait « partagé des informations avec un pays étranger dans le but de mener une guerre contre la nation somalienne » et aurait également « commis des crimes contre le système et la constitution du pays ».
Un troisième mandat controversé
La déclaration du tribunal n’a pas précisé où et quand les crimes présumés ont été commis.
L’ordre d’arrestation intervient après l’élection controversée de Madobe pour un troisième mandat à la présidence de Jubaland.
Opposé à la candidature de Madobe, le gouvernement fédéral somalien a contesté sa réélection. Au parlement régional, Madobe a recueilli 55 voix, tandis que son rival le plus proche, Faisal Mohamed Mataan, en a obtenu 16.
Le gouvernement fédéral somalien a déclaré que la candidature de Madobe pour un troisième mandat était contraire à la constitution, qui limite le mandat des dirigeants régionaux à deux termes de cinq ans.
Vers des élections directes
Le gouvernement fédéral fait pression pour l’organisation d’élections directes dans le pays (suffrage universel).
Cependant, certains dirigeants régionaux, y compris Madobe, s’opposent à ce projet.